- Aspect général : Il est reconnaissable par sa petite taille, équivalente à celle d’un pigeon et à la couleur jaune paille qu’arbore le dessus de sa tête alors que son dos est noir.
- Couleurs :
- – Mâle : calotte et dos noir, grande plage beige orangé très pâle sur les ailes, ventre et poitrine beige striée de brun orangé. Joues gris bleu, bec jaune à pointe noire.
- – Femelle : même motif que le mâle mais en beaucoup plus terne
- longueur : 33 à 38 cm
- envergure : 52 à 58 cm
- poids : 140 à 150 g
Le Blongios nain utilise généralement pour se nourrir les trouées au sein des roselières ainsi que les berges de canaux.
Son régime alimentaire est essentiellement basé sur des insectes aquatiques, des batraciens et des petits poissons qu’il chasse solitairement, au crépuscule surtout. Il chasse à l’affut, immobile dans les roseaux ou en avançant lentement sur la berge.
Avec un retour tardif de ses quartiers d’hiver en Afrique, le blongios nain fait son site de nidification au cours de la deuxième moitié de mai, en Europe.
Il y a peu d’information sur la formation des couples. Nous savons que les mâles arrivent en premier lieu. Il marque son territoire par le chant et en chasse tous les concurrents qui se présentent. Les mâles sont chanteurs et leur chant ressemble à un aboiement de chien au loin.
Le mâle choisit l’emplacement du nid, de préférence dans une roselière ou à proximité dans les fourrés de saules ou les buissons, à faible hauteur (à quelques dizaines de centimètres au-dessus de la surface, dans une zone ou l’eau est profonde de 25 à 30 cm . Si les conditions sont optimales, les couples tendent à former des colonies de faible densité. Parfois, les nids sont seulement distants de 3,5 à 5 mètres, bien que de telles densités soient assez rares.
Le mâle dépose le premier matériau. Quand la femelle a accepté le premier projet, il continue la construction.
Le nid est en forme de pyramide inversée, de 30 cm de diamètre environ (dimensions variant selon le site). Il est fait de feuilles et morceaux de roseaux séchés. Le nid est abrité faiblement mais de façon beaucoup plus importante s’il est exposé au vent et aux vagues.
La femelle pond (souvent avant que le nid ne soit complètement terminé), en une seule fois 5 à 6 œufs blancs (extrêmes : 4 à 9) entre mi-mai et juin.
Mâle et femelle se remplacent pour couver les oeufs 18/20 jours que dure l’incubation. Les petits à 5 ou 6 jours sont déjà en mesure de quitter un instant la plate-forme et de récupérer les tiges aux alentours immédiats. À partir du dixième jour après l’éclosion, ils sont raides et droits comme les adultes, mais ils sont encore couverts de duvet. Au fil des jours, ils s’éloignent du nid, mais reviennent régulièrement pour recevoir leur nourriture. Après un mois, ils sont autonomes et ont instinctivement appris à pêcher.
Le Blongios nain apprécie particulièrement les bords d’étangs, les cours d’eau lents et les marais mais aussi certaines sablières ou gravières voire de grands parcs urbains ou les bassins de retenue.
. On le trouve parfois (comme nicheur) dans les estuaires (De la seine) ou près de la mer (Camargue , ou réserve naturelle du courant d’Huchet.
L’existence de roselières denses et de zones humides semblent être l’élément déterminant de sa présence.
Le Blongios nain arrive en France aux alentours du mois de mai et repart dès les mois d’août ou septembre
Les zones d’hivernage semblent situées en Afrique de l’Est où il arrive en suivant une voie de migration orientale (Italie, rive orientale de la Méditerranée, Péninsule Arabique) . La migration retour semble plus occidentale, mais globalement les axes migratoires de ce petit héron sont très mal connues.
En Ile-de-France, l’espèce est considérée comme un nicheur très rare, en régression depuis 1976 et selon le Museum Quasi menacé (« espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises » . L’effectif reproducteur est estimé à une vingtaine de couples.
Il est attentivement suivi dans le nord de la France, notamment sur le marais du Romelaëre devenu réserve naturelle nationale, dans le marais audomarois qui abrite à lui seul de 4 à 10 % (selon les sources) de la population nationale de blongios nain, de même qu’en Belgique. Des travaux de restauration de roselières en zone humide sont conduits en sa faveur, avec notamment l’aide de l’Agence de l’eau (par exemple à Saint-Quentin et Rouvroy] (Réserve naturelle des Marais d’Isle).