Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes forte de 69 genres et 260 espèces, présente sur tous les continents, excepté l’Antarctique. Leur taille va de petite à grande. Ils ont en commun : – un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle, – une vision binoculair… lire la suite
Cette buse typique possède de larges ailes, un grand corps, une large tête et une queue relativement courte. Par rapport à la Buse variable avec laquelle elle est souvent confondue, les ailes et la queue sont plus longues. A faible altitude, en terrain découvert, son aspect général rappelle assez celui d’un busard, lorsqu’elle a les ailes relevées. Le mâle présente une silhouette plus compacte que la femelle et les jeunes. Cet oiseau propose deux plumages différents, une phase claire et une phase sombre, ainsi qu’un grand nombre de plumages intermédiaires. Il existe des variations individuelles mais elles sont moins évidentes que chez la Buse variable.
La buse pattue est immédiatement identifiable à sa queue caractéristique blanche à large bande terminale foncée, encore plus nette sur la face supérieure uniformément sombre. Sur la face inférieure, les rémiges sont presque toujours identiques : claires avec de fines barres, ce qui est surtout visible chez les mâles. Leur extrémité foncée forme une frange sombre sur le bord postérieur de l’aile. La base des rémiges primaires les plus externes ne porte aucune barre, ce qui fait apparaître une plage claire sur la main. D’autre part, une tache noire marque le poignet de l’aile. Elle est surtout visible par dessous en vol et chez les sujets de couleur claire. Alors que la partie supérieure du dessous et la zone pectorale sont clairs avec des stries irrégulières fauves ou gris-brun, le ventre et les flancs présentent une coloration sombre, ce qui est caractéristique de l’espèce.
Chez les adultes, les parties supérieures, du manteau jusqu’à la queue, sont généralement beaucoup plus sombres que chez les juvéniles et elles forment un contraste saisissant avec la tête claire. Les pattes, fortes, sont emplumées jusqu’aux serres. La différenciation entre les sexes est théoriquement possible. Cependant, dans la pratique, elle s’avère extrêmement difficile car tous les caractères sexuels habituellement décrits ne sont pas nécéssairement présents chez tous les individus.
Chez les juvéniles, les parties inférieures sont en grande partie blanchâtres. Les tâches des poignets, le ventre et les flancs sombres forment un net contraste. La face supérieure présente un aspect global plus clair que chez les adultes : la tête est grisâtre clair, le manteau et les couvertures alaires brun clair, avec en général une grande plage claire sur les rémiges primaires.