L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est une espèce de passereaux de la famille des sturnidés, originaire de la plus grande partie de l’Eurasie, mais qui a été introduit en Afrique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
C’est l’une des quelques espèces qui semble bien s’adapter au contexte urbain. Ses populations urbaines et périurbaines se sont récemment densifiées, au point de le faire considérer localement comme espèce envahissante.
L’étourneau sansonnet est devenu l’un des oiseaux les plus familiers dans les régions tempérées, avec son corps rondelet, ses ailes courtes, triangulaires et pointues, sa queue courte et carrée.
L’étourneau sansonnet a une longueur de 17 à 22 cm pour un poids variant de 60 à 95 g. Son envergure est de 37 cm en moyenne.
Il a le bec conique, long, fin, pointu. Ses pattes sont longues et fines, brun rosé et son œil est brun foncé.
L’adulte en plumage nuptial est noir et brillant avec des reflets iridescents verts et rouge violacé, et moucheté de blanc sur le dos et le bas du ventre. Le bec est jaune.
Le plumage internuptial est similaire, mais a perdu de ses reflets iridescents, et les taches claires de la partie inférieure remontent jusqu’à la gorge et sont plus nettes sur le dos. Le bec est sombre.
L’espèce présente un discretdimorphisme sexuel : la femelle est plus terne, mais présente plus de taches sur la face ventrale. Les juvéniles sont d’un brun terne ; dans leur premier hiver, ils ressemblent aux adultes, mais sont plus bruns, spécialement sur la tête. Le dessus de leur corps est gris-brun, le dessous est plus clair.
Le chant des mâles est très variable. Ces variations semblent influencer le choix du partenaire sexuel chez les femelles. Ce chant est un pot-pourri à la tonalité aiguë, peu musical, entrecoupé de sifflements, de chants imités et de cliquetis.
Il semble qu’autrefois, l’étourneau déparasitait certains grands mammifères.
Selon Adrien Linden, les étourneaux sansonnets « sont les amis des bestiaux, des cerfs et autres ruminants. ils vont familièrement se percher sur leur dos et les délivrent de la vermine qui les tourmente. Ils font mieux : ils remplissent auprès d’eux l’office de vétérinaire. Je viens de vous parler des Œstres qui pondent sur les gros animaux, et je vous ai dit que les larves de ces mouches se logent entre cuir et chair et que leur présence détermine une tumeur dans laquelle ces larves vivent grassement ; eh bien, les Sansonnets crèvent ces tumeurs avec leur bec, arrachent les larves qui s’y prélassent et les croquent, à la grande satisfaction des gros animaux, hôtes involontaires de ces parasites. » . Ce comportement a pu régresser ou disparaître avec l’élevage hors-sol et la généralisation d’antiparasitaires.
Il est très abondant dans toute l’Europe mais aussi en Asie mineure, en Russie et jusqu’en Mongolie et aussi sur le continent nord américain.
Cette espèce, adaptable et omnivore, est considérée comme « nuisible » dans nombre de pays où elle a été introduite. L’étourneau sansonnet niche dans des trous, dont il chasse volontiers d’autres espèces, ce qui peut entraîner une compétition pour les sites de nidification.
L’étourneau s’accommode d’un grand nombre d’habitats, et on peut le trouver dans tous les environnements assez ouverts, des terres agricoles aux prés-salés, des zones arides aux zones boisées, et de plus en plus fréquemment en pleine ville.
Il nidifie dans les trous d’arbre en forêt ; dans les nichoirs de jardin, dans les fissures des murs et des toits en ville. Il affectionne aussi les ruines et la chaleur des villes en hiver.
C’est avec le rat, le pigeon, le merle noir et la mouette rieuse, l’une des rares espèces qui s’est récemment et très bien adaptée aux grandes villes. L’environnement urbain et tout particulièrement l’éclairage nocturne et le phénomène dit de « pollution lumineuse » ont fortement modifié son comportement : l’étourneau est en effet un oiseau diurne qui a une très mauvaise vision nocturne. Si dans leur environnement nocturne normal, les étourneaux se rassemblent la nuit en dortoirs, ils y restent calmes et silencieux, même quand 300 000 étourneaux y sont dérangés par un prédateur (renard, chat, rapace nocturne…) alors qu’en ville où le halo lumineux est de plus en plus intense et permanent, ces mêmes étourneaux sont beaucoup plus actifs et nerveux, se déplaçant à n’importe quelle heure de la nuit quand ils sont dérangés
L’étymologie de sansonnet est incertaine, ce terme pourrait dériver de Samson ou de sassonet « crible », l’oiseau étant criblé de petites taches.
On distingue plusieurs sous-espèces :
- Sturnus vulgaris caucasicus
- Sturnus vulgaris faroensis – l’étourneau des Féroé
- Sturnus vulgaris granti
- Sturnus vulgaris humii
- Sturnus vulgaris minor
- Sturnus vulgaris nobilior
- Sturnus vulgaris poltaratskyi
- Sturnus vulgaris porphyronotus
- Sturnus vulgaris purpurascens
- Sturnus vulgaris tauricus
- Sturnus vulgaris vulgaris
- Sturnus vulgaris zetlandicus – l’étourneau des Shetland
Pendant les opérations, il faut s’assurer que les oiseaux ne choisissent pas un autre site où ils sont indésirables.
L’étourneau est un oiseau spontanément bruyant, et bon imitateur, comme beaucoup d’espèces dans sa famille. En captivité, il apprend vite à imiter toutes sortes de sons et de paroles, à tel point qu’il a été surnommé le « mainate du pauvre ».
L’expression « roupie de sansonnet » est utilisée pour désigner une chose négligeable : c’est de la roupie de sansonnet. Le mot « roupie » est utilisé ici dans sa vieille acception de morve, goutte au nez.