Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) est une espèce de passereaux partiellement migrateurs, petite et très bariolée, de la famille des fringillidés.
Le chardonneret adulte et son juvénile ont le bec rose pâle, pointu et effilé, la queue fourchue, les yeux marron foncé et les pattes grises.
L’adulte a la face rouge écarlate, entouré de blanc et de noir (ou de gris chez trois sous-espèces), le dos et les flancs bruns, la queue noire avec des taches blanches et le croupion blanc. Le plumage de ses ailes est noir rayé d’une large bande d’un jaune vif. Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette espèce : la femelle est un petit peu moins bariolée que le mâle, et le plumage rouge de sa face ne passe pas derrière les yeux contrairement au mâle. L’adulte mesure environ 20 à 25 cm d’envergure, 12,5 de cm de longueur et pèse de 14 à 18 g.
Le jeune est d’une couleur fauve-grisâtre un peu terne, et ne possède pas le rouge-blanc-noir de l’adulte sur la tête. Il est rayé sur le ventre et sur le dos avec une large bande alaire jaune et une queue noire.
Son chant est un gazouillis fluide et répété dont les « sticlitt » et les « didelitt » s’entremêlent. Lorsqu’il est anxieux il lance un doux « èh-i » et des rafalements. Son agressivité se traduit par un « crrrr » guttural.
Il est assez gracieux, très sociable et son vol est onduleux et dansant, mais très erratique.
Assez farouche surtout à la saison de la nidification, il se perche principalement à la cime des arbres.
Lors de la parade nuptiale, le chardonneret élégant étant très agressif, les disputes entre mâles ou entre un mâle et une femelle ne sont pas rares, et l’on entend leurs cris gutturaux très typiques.
En mars les mâles déjà en couple s’approchent du perchoir de la femelle en prenant une posture assez curieuse : ils bombent le dos, et se tournent de gauche à droite, en étirant soit une aile, soit la queue. Les scientifiques pensent que c’est fait pour exhiber la couleur jaune des plumes et les taches que le chardonneret possède sur les rectrices. Pendant ce temps la femelle tourne le corps d’un côté et de l’autre. Cette parade se termine par un apport de nourriture du mâle à la femelle qui pendant ce temps ouvre ses ailes en tremblotant tel un juvénile se faisant nourrir.
Le chardonneret est exclusivement granivore.
- Il recherche avant tout les graines de chardons (ce qui lui vaut son nom) et de bardanes car grâce à son bec effilé, il peut très bien les enlever sans se piquer et parvient à les décortiquer très habilement.
- Il se nourrit aussi de graines de bouleaux et d’aulnes.
- La fleur de cosmos (plante) en train de faner ou de sécher lui fournit une nourriture appréciée (il s’accroche aux tiges qu’il fait plier et extrait les akènes à grands coups de bec).
- Au printemps, la saison des nids commence et le chardonneret se fait très discret. Rares sont les prédateurs qui remarquent le nid construit par la femelle car elle le camoufle habilement. Elle recouvre les parois extérieures du nid avec des brindilles, des fines herbes et de la soie d’araignée. L’intérieur est garni de duvets végétaux : plumes, lichens…Le chardonneret niche dans les arbres, souvent en bout de branche et parfois dans les haies, dans les pruniers, pommiers ou cerisiers. Si elle se trouve dans un jardin ou dans un parc, la femelle choisira plutôt les érables ou les peupliers. Une fois le nid fini, la femelle pond de quatre à six œufs blanchâtres tirant vers le bleu avec des taches brunes, d’une longueur de 15-20 x 12- 14 mm, qu’elle couve seule pendant 12 à 14 jours, tandis que le mâle la ravitaille au nid pendant ce temps.
- À l’éclosion des œufs, les oisillons sont – comme la plupart des autres oisillons – recouverts d’un léger duvet très long et très épais donc très chaud. Les parents nourrissent leurs petits avec des pucerons et ensuite avec des graines prédigérées. Au bout de deux semaines, lorsque les petits peuvent voler, ils quittent le nid, mais les parents les nourrissent encore pendant quelque temps. Ensuite les jeunes forment de petites bandes nombreuses qui vagabondent l’hiver.Le chardonneret produit deux à trois couvées par année.
- On trouve le chardonneret dans toute l’Europe (et aussi au Cap-Vert et à la Réunion), tous les pays qui bordent la Méditerranée, le Moyen-Orient sauf le Yémen, et dans toute l’Asie sauf l’Asie du Sud-Est et les Corées. Il a été introduit au Brésil, en Uruguay, en Nouvelle-Zélande, en Australie et aux Açores. Exceptionnellement il a été observé en Argentine, au Japon et en Oman.Seuls les individus nordiques sont considérés comme migrateurs.