Les Passeridés sont de petits passereaux de l’Ancien Monde assez compacts, à bec conique adapté à un régime granivore et à ailes courtes et arrondies liées aux habitudes sédentaires d’une majorité des espèces. Leur plumage est peu voyant, excepté chez quelques espèces où le jaune domine…
Connu de tous, le « piaf » est si commun en milieu urbanisé et si peu farouche que le passant ne daigne même plus le regarder, excepté lorsqu’il a quelques miettes à lui lancer. Pourtant, cette petite boule de plumes sautillante, robuste et effrontée mérite notre attention.
Le Moineau domestique présente un net dimorphisme sexuel. Le mâle adulte a un plumage sobre mais quand même assez haut en couleur quand on le regarde bien. La tête est remarquable, avec la calotte grise, la nuque châtaine, les joues blanc sale et la gorge noire se prolongeant en bavette sur la poitrine. L’œil sombre est inclus dans une zone lorale noire qui se poursuit par dessous tandis qu’un petit trait blanc supraloral est fréquent dans la sous-espèce domesticus. Le dessus présente des teintes chaudes, marron et chamois, avec des stries noirâtres longitudinales. L’extrémité blanche des couvertures moyennes forme une petite barre alaire. Le gris clair du dos et du croupion ne se voit que lorsque les ailes les découvrent, donc surtout à l’envol. Les rectrices sont brun-gris et bordées de beige. Les parties inférieures sont blanchâtres, teintées de crème ou de gris suivant les endroits. Le bec fort et conique est noir. Les pattes sont roses.
La femelle adulte a un plumage plus discret, dépourvu des teintes chaudes du mâle. Les parties supérieures, tête comprise, apparaissent brunes, chamois clair ou beige. Le manteau est strié en long de noirâtre. La barre alaire blanche est plus fine. Le dos et le croupion bruns ne contrastent pas. La tête brune se caractérise par un sourcil pâle qui va de l’œil aux côtés de la nuque. Le bec est brunâtre, avec souvent du jaune à la base de la mandibule inférieure. Les parties inférieures sont identiques à celles du mâle mais paraissent souvent légèrement striées de sombre.
Le juvénile est très semblable à la femelle, mais avec des caractères atténués, bec plus pâle, rosâtre, sourcil moins net, barre alaire peu ou pas visible, et dans le premier âge, plumage neuf et commissure buccale jaune apparente.
Les 12 sous-espèces reconnues ne diffèrent que par des détails de plumage.
Le Moineau domestique est une des espèces les plus anthropophiles. Il vit pratiquement partout où l’homme est présent et a construit des bâtiments, villes et villages, hameaux, fermes isolées,.
dans des conditions environnementales acceptables pour lui. Il lui faut un minimum de surfaces végétalisées où il pourra trouver sa nourriture, les matériaux du nid, se réfugier en cas de danger, etc. Il est absent de tous les milieux forestiers fermés ainsi que des endroits trop désertiques.
Une forme d’idéal pour lui est le village rural traditionnel, entouré de zones agricoles à culture extensive et possédant en son sein ou dans son environnement immédiat jardins, vergers, haies, potagers, poulaillers, tas de fumier et de compost,… Il peut là côtoyer son congénère, le Moineau friquet. Très localement en marge de l’aire, on peut trouver de petites colonies déconnectées de l’habitat humain, par exemple dans la péninsule arabique, et nichant en milieu arboricole.