Parus ater

Mesange noire (Parus ater)

La Mésange noire (‘Periparus ater’, anciennement Parus ater) est une espèce de passereaux de la famille des Paridés.

La Mésange noire, la plus petite des mésanges (14 cm pour 8 à 10 g), a un plumage caractéristique : sa tête est noire avec des joues blanches et une tache blanche sur la nuque. La partie supérieure de son corps est gris olivâtre. La partie inférieure est assez claire avec une nuance chamois rosé sur les flancs et elle a deux bandes alaires blanches visibles.

La Mésange noire se nourrit d’insectes l’été et de graines en hiver, surtout celles des conifères.

Très sociable. Sédentaire, l’espèce entreprend cependant des déplacements erratiques pour mieux exploiter des ressources en graines dont elle fait parfois provision dans des caches. On la rencontre alors en petits groupes, non seulement dans les résineux des parcs et jardins mais aussi dans les feuillus. Elle est commune dans toute la France et habite toute l’Europe, en dehors des régions les plus nordiques.

La Mésange noire zinzinule. Son cri est un tsi flûté. Son chant, assez sonore, est de la forme pitchou-pitchou-pitchou.

Établi dans les trous des souches d’arbres ou les fissures de rochers, son nid est fait de mousse recouverte de poils. La mésange noire pond 8 ou 9 œufs essentiellement entre avril et juin. Une à deux couvées par an. L’incubation dure 13 ou 14 jours et les oisillons s’envolent après 16 à 19 jours.

Partout en Europe ; aussi en Asie et en Afrique du Nord. Se rencontre dans les régions boisées, surtout de conifères, mais aussi dans des forêts mixtes ou de feuillus, parfois dans les jardins.

L’espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Parus ater.

  • Parus ater Linné, 1758 Protonyme

D’après la classification de référence (version 3.4, 2013) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

  • Periparus ater britannicus (Sharpe & Dresser, 1871) ;
  • Periparus ater hibernicus (W. Ingram, 1910) ;
  • Periparus ater ater (Linnaeus, 1758) ;
  • Periparus ater abietum (C.L. Brehm, 1831) ;
  • Periparus ater vieirae (Nicholson, 1906) ;
  • Periparus ater sardus (O. Kleinschmidt, 1903) ;
  • Periparus ater atlas (Meade-Waldo, 1901) ;
  • Periparus ater ledouci(Malherbe, 1845) ;
    Periparus ater ledouci
Identification : buste et les joues jaune or, le trait sur la nuque est aussi jaune or, le dos est verdatre.

Chant : Son chant mélodieux et assez sonore, est de la forme ssitssou ssitssou

:
  • Periparus ater cypriotes (Dresser, 1888) ;
  • Periparus ater moltchanovi (Menzbier, 1903) ;
  • Periparus ater michalowskii (Bogdanov, 1879) ;
  • Periparus ater derjugini Zarudny & Loudon, 1903 ;
  • Periparus ater eckodedicatus (J. Martens, Tietze & Sun, 2006) ;
  • Periparus ater gaddi Zarudny, 1911 ;
  • Periparus ater chorassanicus Zarudny & Bilkevitch, 1911 ;
  • Periparus ater phaeonotus (Blanford, 1873) ;
  • Periparus ater rufipectus (Severtsov, 1873) ;
  • Periparus ater martensi (Eck, 1998) ;
  • Periparus ater melanolophus (Vigors, 1831) – Mésange de Vigors ;
  • Periparus ater aemodius (Blyth, 1845) ;
  • Periparus ater pekinensis (J. Verreaux, 1868) ;
  • Periparus ater insularis (Hellmayr, 1902) ;
  • Periparus ater kuatunensis (La Touche, 1923) ;
  • Periparus ater ptilosus (Ogilvie-Grant, 1912).

La Mésange noire bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l’utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l’acheter s’il s’agit d’oiseaux prélevés dans le milieu naturel. Depuis l’arrêté de mars 2006 et pour application de la réglementation européenne, ces interdictions ne s’appliquent plus aux oiseaux nés et élevés en captivité.