Le Pygargue à queue blanche appelé également grand aigle de mer ou aigle barbu (Haliaeetus albicilla) est une espèce de rapace de grande envergure de la famille des accipitridés.
Aigle très corpulent et de grande taille, il a une silhouette massive caractérisée par une large envergure et une queue courte cunéiforme. L’ensemble du plumage est brun foncé sauf la tête et la base du cou légèrement plus clairs. Les oiseaux âgés ont la tête et le cou blancs. Les adultes ont la queue blanche. La moitié de la longueur des pattes est emplumée. La tête est large et le bec très massif. Les pattes et le bec sont jaunes.
Dand Delta du Danube ont trouve aprox. 25 couple dans la periode estivale et plus de 100 en hiver. Normalement pas tres difficile pour photo.
Le juvénile est beaucoup plus foncé, gagnant progressivement le plumage adulte en 5 ou 6 ans. La queue et le bec sont foncés, et la queue présente une bande terminale foncée chez les sub-adultes, avant de blanchir.
Le pygargue à queue blanche se fait entendre surtout pendant la nidification, les parades et la défense du territoire. Le mâle émet des cris puissants à la manière rauque des mouettes. La femelle a une voix plus grave. Le cri de contact est une série de « krick-rick-rick-rick », dont la fréquence et la tonalité augmentent. Le cri d’alarme « kli-kli-kli » prévient de l’arrivée d’un intrus sur le territoire.
Sa taille varie entre 69 à 91 cm, pour un poids de 4 à 6 kg. L’envergure de ce rapace peut atteindre 240 cm.
Le pygargue à queue blanche est une espèce liée aux milieux aquatiques (côtes maritimes, grandes rivières, lacs, etc.), soit à l’intérieur des terres, soit au bord de mer. Dans les terres, le pygargue à queue blanche se plaît au bord des lacs et des fleuves propices à la prédation, dans la toundra et dans la forêt. Sur les côtes, il fréquente les falaises rocheuses escarpées.
Son aire de répartition s’étend au Groenland, au nord de l’Europe et en Sibérie. En dehors de l’ex-URSS, trois pays accueillent une forte population de pygargues à queue blanche : la Norvège, Roumanie.
Cinq années sont nécessaires pour atteindre la maturité sexuelle. Oiseau particulièrement discret en dehors de la période de reproduction. Il possède quasiment la même technique de chasse que les autres pygargues ou aigles pêcheurs, à la différence qu’il fait preuve d’endurance et est capable de poursuivre sa proie jusqu’à épuisement.
En Europe, les pygargues à queue blanche adultes sont en général sédentaires. Les oiseaux nordiques (nord de la Russie et Laponie) descendent vers le sud en hiver. Les oiseaux âgés vagabondent, mais les jeunes bougent davantage et sont presque migrateurs.
Les couples restent sur leur territoire à l’année. Ils sont unis pour la vie et se reproduisent dans le même territoire chaque année. Au printemps, les parades aériennes se déroulent au-dessus du territoire. Les deux partenaires volent à environ 200 mètres de hauteur, proches l’un de l’autre, et effectuent des figures, des piqués et simulent des attaques.
Le pygargue à queue blanche se nourrit d’oiseaux, de mammifères ou de poissons. Il apprécie le gibier d’eau (oies, foulques, canards etc…) mais il est surtout friand de poissons. Il ne dédaigne pas les cadavres quand les temps sont durs et que la nécessité se fait sentir. Il chasse à l’affût, en volant assez bas ou en décrivant des cercles en hauteur afin de repérer ses proies.
Le pygargue à queue blanche tient ses ailes tendues à plat ou légèrement arquées quand il plane. Quand il glisse, elles sont serrées vers l’avant, et plutôt aplaties ou un peu arquées, souvent avec la main abaissée. Le vol est lourd, avec des séries de battements peu profonds, intercalés de courts glissés. En vol, le pygargue à queue blanche rappelle souvent le vautour.
Il pêche sur les eaux calmes qui lui permettent de voir les poissons. Quand une proie est repérée, il vole brièvement sur place, juste au-dessus, puis il la saisit au cours d’un vol rasant, en projetant rapidement ses serres dans l’eau. Il peut aussi rester immobile ou patauger sur le bord pour y trouver des poissons. Plus rarement, il pratiquera aussi le piqué. Lorsqu’un poisson est trop lourd, il le tire jusqu’à la rive en battant des ailes. Les oiseaux et les mammifères sont plutôt capturés par surprise. Il épuise les oiseaux aquatiques et leur chasse est plus longue. Sa victime plonge pour éviter l’attaque, et il choisit le moment où elle remonte pour se précipiter sur elle. C’est en répétant ces attaques qu’il parvient à capturer sa proie. Il capture aussi des oiseaux en vol, anatidés ou grands corbeaux. Il passe beaucoup de temps perché, sans bouger, sur un arbre, ou s’aventure en planant à travers son territoire.
Son nid, auquel il rajoute des branches chaque année, est particulièrement volumineux et construit soit au sommet d’un grand arbre soit à l’abri d’une falaise inaccessible. Chaque couple en a plusieurs qui sont utilisés à plusieurs reprises et pendant une période importante.
Le pygargue à queue blanche construit son nid à quelques kilomètres des lieux de gagnage, souvent en lisière de forêt ou à la campagne, à proximité de l’eau, dans de vieux arbres centenaires (pin sylvestre ou hêtre). Suivant la région, il peut aussi nicher sur des récifs ou des îles au large et sur les falaises.
La femelle dépose 2 à 3 œufs blancs, à intervalles de 2 à 5 jours, occasionnant ainsi des naissances échelonnées. L’incubation dure environ 35 à 45 jours, assurée par les deux parents, mais surtout par la femelle qui surveille les poussins en permanence pendant les premiers quinze jours qui suivent la naissance. A quatre semaines, ils restent seuls au nid, tandis que les adultes chassent. Ils commencent à voler à l’âge de deux mois et demi, et restent aux alentours du nid pendant deux à trois semaines. Il leur faudra encore deux mois ou plus pour devenir indépendants.